Le microbiote peut – il être la cause de la constipation ?

Le microbiote peut – il être la cause de la constipation ?

Le microbiote peut-il être la cause de la constipation ?

La constipation fait partie des troubles les plus répandus dans la population. Dans cet article, vous allez comprendre sa cause et comment la soulager grâce à des astuces simples. Le ralentissement du temps de transit influence les bactéries du microbiote intestinal et vice-versa ! Vous allez apprendre comment en lisant cet article. Enfin, la constipation n’est pas sans incidence sur la santé, il faut donc tout faire pour la prévenir.

Quels sont les symptômes de la constipation ?

Le temps de transit normal, même s’il est variable, se situe entre 30 et 40 heures. On parle de constipation lorsque les matières fécales ne progressent pas suffisamment rapidement dans le côlon, ce qui se traduit par des selles trop peu fréquentes ou trop dures, responsables de difficultés de défécation.

Chez l’adulte, une constipation peut être évoquée lorsque :

  • le rythme habituel d’émission des selles est perturbé devenant anormalement lent
  • les selles changent de consistance devenant plus dures. Il devient difficile, voire douloureux, d’aller aux toilettes. Les selles peuvent également être peu abondantes et leur expulsion semble incomplète.

On observe souvent un inconfort, voire des crampes et des ballonnements abdominaux associés à la constipation. On observe souvent un ventre gonflé chez les personnes.

Ce trouble peut être occasionnel ou chronique (plus de six mois). Alors, au bout de combien de jours sans aller à la selle doit-on s’inquiéter ? A moins de trois fois par semaine, on parle de constipation.

Quel est le mécanisme de la constipation ?

Après un repas, les aliments ingérés traversent l’estomac et l’intestin grêle puis atteignent le côlon. L’intestin grêle et le côlon font avancer les aliments en se contractant ; ce phénomène est appelé motilité intestinale. Durant la digestion, le microbiote présent dans le côlon et l’intestin grêle dans une moindre mesure dégradent ces aliments et provoque une fermentation naturelle et la production de gaz.

En cas de constipation, les résidus alimentaires ne progressent pas assez rapidement vers le rectum et stagnent dans le côlon. L’eau qu’ils contiennent est absorbée, ce qui fait que les selles deviennent dures. Elles peuvent alors s’accumuler et sont difficiles à évacuer.

Lien entre le microbiote intestinal et la constipation.

Quelles sont les causes de la constipation ?

La constipation a de nombreuses causes et est bien souvent multifactorielle. Chez la plupart des gens, une constipation passagère peut être provoquée par un changement dans les habitudes quotidiennes : voyage, stress, immobilisation etc. Certaines personnes se retiennent d’aller aux toilettes car ils n’osent pas (s’ils sont au travail ou invités chez des amis par exemple) ou souffrent de pathologies rendant la défécation douloureuse telles que les hémorroïdes ou les fissures anales.

Le mode de vie peut aussi fortement influencer la vitesse du transit intestinal. Une alimentation pauvre en fibres et une mauvaise hydratation sont souvent sources de constipation, tout comme le manque d’activité physique et la sédentarité. Certains médicaments peuvent également causer une constipation (antitussifs, antidouleurs, antidépresseurs ou médicaments contre l’acidité gastrique). Les femmes sont plus sujettes à un ralentissement du transit ; certaines périodes du cycle menstruel peuvent y être propices, ainsi que la grossesse et la ménopause.

Plus on vieillit, plus on est sensible à la constipation. Ainsi des personnes ayant eu un transit normal toute leur vie peuvent devenir constipées en vieillissant.

Un faible apport calorique peut aussi causer une constipation, par exemple chez les personnes souffrant d’anorexie mentale.

La constipation chronique est également présente dans certaines formes de colopathie fonctionnelle, aussi appelé syndrome du côlon irritable. Dans ce cas, elle est associée à des douleurs abdominales et des ballonnements.

Enfin, beaucoup plus rarement, un transit ralenti peut être due à une maladie du côlon ou du rectum (diverticulose, cancer colorectal, etc.) ou d’autres pathologies telles que le diabète, l’hypothyroïdie, la maladie de Parkinson parmi d’autres.

La constipation est un trouble qui affecte une part importante de la population : environ 10-30 % dans les pays occidentaux, dont 2/3 de femmes.  Elle peut causer des douleurs, ballonnements et de nombreux désagréments.

Comment soigner la constipation ?

La moitié des patients constipés est insatisfaite des traitements actuellement disponibles comme les laxatifs, les suppléments de fibres et les médicaments sous ordonnance. Les laxatifs causent une accoutumance du système digestif et ne doivent donc pas être utilisés régulièrement.

Alors, que faire en cas de constipation ? Bien souvent, elle peut être soulagée grâce à des mesures diététiques et d’hygiène de vie faciles à mettre en place. Toutefois, il n’y a pas de remède immédiat mais un changement d’habitudes est conseillé. On recommande vivement de boire plus d’eau (1-1,5 litre par jour) pour hydrater les selles. L’alimentation joue également un rôle sur ce trouble, c’est pourquoi on recommande de manger plus de fibres (présentes dans les fruits et légumes, les légumineuses ou les céréales complètes). Des conseils alimentaires pour améliorer votre digestion sont disponibles avec Shido, l’outil de recommandation nutritionnelle personnalisée basé sur votre analyse du microbiote Nahibu.

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Enfin, pratiquer une activité physique quotidienne, comme 30 minutes de marche rapide par exemple, peut enrayer la constipation.

De plus, il faut aller aux toilettes dès que le besoin se fait ressentir. Quand les selles parviennent jusqu’au rectum, on ressent le besoin de les évacuer. Si on se retient, les selles vont se déshydrater encore plus et devenir plus difficiles à évacuer quand on décide d’aller aux toilettes. Si on se retient régulièrement, on risque même de se désensibiliser du signal d’envie de déféquer envoyé quand les selles atteignent le rectum.

Toutes ces recommandations sont valables également quand on veut prévenir la constipation.

Lien entre douleur à l'estomac et microbiote intestinal.

Le microbiote peut-il causer la constipation ?

Dans les cas de constipation « fonctionnelle », c’est-à-dire non-associée à un syndrome de l’intestin irritable, il n’y a actuellement pas de consensus sur l’implication du microbiote. Récemment, certaines études ont révélé la présence d’une dysbiose, un déséquilibre du microbiote intestinal, chez les sujets atteints de constipation. Cette dysbiose peut être détectée grâce à une analyse du microbiote, un outil fiable et utile pour mesurer l’état de son microbiote.

Dans les échantillons de selles, l’abondance d’Actinobactéries, Bacteroides, Lactococcus et Roseburia sont corrélées avec des temps de transit plus courts, tandis que l’abondance des Faecalibacterium est directement corrélé avec un temps de transit ralenti. Toutefois, il est difficile de dire si la dysbiose est la cause ou la conséquence de la constipation.

La production d’acides gras à chaîne courte à la suite de l’assimilation des fibres indigestibles par le microbiote serait également perturbée chez les personnes constipées.

Malgré les preuves grandissantes, il n’existe actuellement pas de consensus sur le rôle du microbiote intestinal chez les personnes constipées ne souffrant pas du syndrome de l’intestin irritable.

Toutefois, des scientifiques ont prouvé que le microbiote joue un rôle important dans la motilité intestinale (les mouvements involontaires de l’intestin permettant de faire progresser les résidus alimentaires et les selles dans l’intestin). Pour ce faire, ils ont comparé des souris sans microbiote intestinal et des souris normales et ont découvert que chez les souris sans microbiote, la vidange gastrique et le temps de transit étaient augmentés.

 Enfin, le microbiote intestinal joue un rôle dans la constipation chronique associé au syndrome de l’intestin irritable (SII-C).

Microbiote et constipation associée au syndrome de l’intestin irritable.

De nombreuses études se sont intéressées aux patients avec SII-C et ont montré des changements dans la composition du microbiote intestinal. Une augmentation des espèces de Veillonella a été observée chez ces personnes comparées aux individus sains. Elles avaient également une abondance plus élevée de Firmicutes, notamment des espèces de Clostridium.

Plusieurs études ont également montré une augmentation en Enterobacteriaceae et des niveaux plus bas de Bifidobacteria et Lactobacillus.

Des études ont également trouvé plus de Bacteroidetes dans la muqueuse des patients SII-C, ce qui pourrait supprimer la motilité intestinale.

 

Quelle nourriture pour la constipation ?

Pour éviter d’être constipé, il faut manger plus de fibres, qui vont augmenter le volume des selles en retenant l’eau dans l’intestin. Les recommandations actuelles sont d’en consommer au minimum 30 g par jour, alors que nous n’en consommons que 6 à 20 g en moyenne.

 

Comment augmenter son apport en fibres ? 

Faites le plein de légumes et fruits à chaque repas, et remplacez les féculents par leur équivalent avec des céréales complètes. Pain complet, pâtes et riz complets sont disponibles en grandes surfaces ou dans les petites épiceries. Évitez les produits raffinés tels que le pain de mie blanc. N’oubliez pas les légumineuses comme les pois-chiches, les lentilles et les haricots blancs ou rouges. Une alimentation peu transformée peut-être un atout pour éviter ou soulager la constipation car les plats tout prêts sont souvent pauvres en fibres.

Une astuce consiste à saupoudrer ses plats de son d’avoine : salade, riz, même dans un hamburger maison, vous pouvez en glisser une ou deux cuillères à café partout, pour augmenter vos apports en fibres sans vous en rendre compte !

Si vous avez une alimentation très pauvre en fibres, vous pouvez augmenter vos apports progressivement pour que votre intestin s’habitue petit à petit. Enfin, veillez également à boire environ 1,5 litres d’eau par jour.

Probiotiques, prébiotiques et constipation.

Les prébiotiques sont des fibres indigestibles qui favorisent la croissance des probiotiques (micro-organismes) présents naturellement dans notre intestin. L’utilisation de pré- et probiotiques a été testée dans plusieurs études pour traiter la constipation.

De nombreuses souches de Lactobacilles et Bifidobactéries sont utilisées en tant que probiotiques. Des souches telles que Bifidobacterium lactis, Streptococcus thermophilus et Lactobacillus plantarum ont montré une réelle efficacité contre la constipation en améliorant la fréquence et consistance des selles chez les patients SII-C. Des résultats contradictoires ont été reportés pour Lactobacillus casei Shirota. Chez les enfants, L. casei rhamnosus Lcr35 a montré un effet positif. Des symbiotiques (association de prébiotiques et probiotiques) ont également des effets bénéfiques.
En savoir plus sur les probiotiques et les prébiotiques.

Même si de plus en plus d’études cliniques sont menées, la plupart des études portent sur des modèles animaux et non pas sur des humains. Il faut donc patienter un peu pour confirmer les effets des probiotiques sur les humains et déterminer les doses, les souches, les durées de traitement ainsi que leurs mécanismes d’action.

Conclusion :

Pour prévenir ou guérir la constipation, rien de mieux qu’adopter une hygiène de vie saine : consommer des aliments riches en fibres, pratiquer une activité physique régulière, bien s’hydrater et écouter son corps ; si vous ressentez l’envie d’aller aux toilettes, allez-y !

Vous pouvez aussi découvrir l’état de votre microbiote et détecter une potentielle dysbiose grâce à l’analyse de votre flore intestinale Nahibu. Les résultats de l’analyse vous permettront de connaître l’état d’équilibre de votre flore ainsi que son potentiel fonctionnel.

Sources : 

Ameli.fr

Systematic review of randomised controlled trials: Probiotics for functional constipation. Anna Chmielewska et Hania Szajewska.

The effect of probiotics on functional constipation in adults: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Eirini Dimidi, Stephanos Christodoulides, Konstantinos C Fragkos, S Mark Scott, et Kevin Whelan.

Gut Microbiota and Chronic Constipation: A Review and Update. Toshifumi Ohkusa, Shigeo Koido, Yuriko Nishikawa and Nobuhiro Sato.

Mechanisms of Action of Probiotics and the Gastrointestinal Microbiota on Gut Motility and Constipation. Eirini Dimidi, Stephanos Christodoulides, S Mark Scott, and Kevin Whelan.

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Un microbiote déséquilibré est-il la cause de l’obésité ?

Un microbiote déséquilibré est-il la cause de l’obésité ?

Un microbiote déséquilibré est-il la cause de l’obésité ?

Quelle est l’importance de l’obésité dans le monde ?

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2016, 1,9 milliard d’êtres humains étaient en surpoids et plus de 2,8 millions de personnes décèdent chaque année du fait de leur surpoids ou de leur obésité. Après avoir touché les pays à revenu élevé, ce qu’on appelle « l’épidémie d’obésité » affecte désormais aussi les pays à faible ou moyen revenu.

L’Indice de Masse Corporelle (IMC), indicateur de corpulence, est la mesure la plus communément utilisée pour définir l’obésité et le surpoids. Il est calculé en divisant le poids en kg par le carré de la taille en m. Entre 25 et 30, on est en surpoids ; au-delà de 30, on parle d’obésité. L’excès de masse grasse induit de nombreux risques pour la santé, d’autant plus si cette graisse est abdominale.

Il existe différents degrés d’obésité selon lesquels les risques pour la santé s’aggravent. De nombreuses maladies chroniques telles que le diabète de type 2, les maladies cardio-vasculaires et le cancer ont pour facteur de risque le surpoids et l’obésité. C’est pourquoi le maintien d’un poids sain (IMC entre 18,5 et 25) est un enjeu majeur de santé publique.

Malgré les actions de prévention et les solutions thérapeutiques existantes (régime, chirurgie, prise en charge psychologique…), l’obésité ne cesse de gagner du terrain depuis plusieurs décennies, les chiffres ayant presque triplé dans le monde depuis 1975. C’est une maladie complexe dont la cause se trouve parfois ailleurs que dans les comportements alimentaires.

Un déséquilibre du microbiote intestinal chez les personnes obèses.

Toujours selon l’OMS, 41 millions d’enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses en 2016. On dit qu’un microbiote « obésogène » se met en place dès la naissance. Le microbiote intestinal est l’ensemble des micro-organismes présents dans l’intestin, participant à la digestion et à notre santé en général. Quel est donc le rôle du microbiote dans l’obésité ?

D’après de nombreuses études scientifiques, il existe aujourd’hui un lien évident entre microbiote et prise de poids. En effet, la flore intestinale d’une personne obèse est significativement différente de celle d’un individu de corpulence normale.

Une des premières études scientifiques sur le lien entre obésité et microbiote a observé que des souris dépourvues de microbiote intestinal depuis la naissance étaient plus minces que des souris normales, malgré un apport calorique supérieur. Ceci s’explique par la capacité de nos bactéries à extraire des calories additionnelles des aliments pour nous permettre de tirer profit au mieux de notre alimentation. De plus, les caractéristiques de l’obésité étaient transmissibles à des souris sans flore intestinale en leur greffant les microbes provenant des souris obèses. Cela signifie que la présence du « microbiote obèse » chez des souris auparavant sans bactéries intestinales a causé l’obésité. Ces résultats suggèrent un lien étroit entre obésité et microbiote, toutefois, ces expériences ont été menées sur des souris, et la greffe de microbiote a eu lieu sur des souris ne possédant pas de microbiote. Or, aucun humain n’est dépourvu de microbes intestinaux…

Chez les Hommes et les animaux, l’obésité est associée à une diversité microbienne plus faible. De plus, chez les obèses, la proportion du phylum Firmicutes augmente alors que le phylum Bacteroidetes a tendance à diminuer. Ceci induirait une plus grande facilité à extraire l’énergie des aliments, et augmenterait le stockage des calories sous forme de graisse dans le tissu adipeux. Des déficits en Akkermansia muciniphila, une bactérie avec des effets bénéfiques sur l’intestin, ont également été observés chez les personnes en surpoids.

Il existe aujourd’hui un lien évident entre un microbiote altéré et la prise de poids.

Le microbiote est-il la cause de l’obésité ?

On observe des changements dans la composition microbienne intestinale des personnes en surpoids ou obèses. Le microbiote serait-il donc responsable de la prise de poids ? Tout n’est pas si simple. Le développement de l’obésité est multifactoriel et il est impossible d’en identifier une cause unique. Il est le fruit d’interactions complexes entre des facteurs génétiques, environnementaux et le microbiote intestinal.

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Comment le microbiote régule-t-il la prise alimentaire ?

Les bactéries intestinales produisent des composés lors de la digestion de résidus alimentaires dans le côlon. Ces composés, ou métabolites, ont un effet sur nos tissus mais aussi sur le cerveau, directement ou indirectement en agissant via des fibres nerveuses comme le nerf vague, reliant intestin et cerveau. Ils influent sur le métabolisme, l’appétit et la prise alimentaire.

Le microbiote intestinal produit des neurotransmetteurs comme la sérotonine et le GABA (acide gamma-aminobutyrique) qui régulent l’appétit. La sérotonine supprime l’appétit en modulant les neurones à mélanocortine qui contrôlent le maintien du poids du corps. Le GABA, quant à lui, stimule la prise alimentaire et est essentiel à la régulation de la balance énergétique.

Autres métabolites d’importance, les acides gras à chaîne courte (acétate, butyrate et propionate) sont également produits par la fermentation bactérienne. Ils peuvent modifier la libération d’hormones provenant de l’intestin vers la circulation et ainsi réguler l’appétit.

Probiotique pour maigrir et lutter contre l'obésité

Des probiotiques pour maigrir ?

Le déséquilibre du microbiote présent chez les personnes obèses n’est pas irréversible. Une étude a en effet montré que les modifications observées dans le microbiote (hausse des Firmicutes et baisse des Bacteroidetes) ont été réduits suite à un changement de régime visant à perdre du poids et de la masse grasse chez les obèses.

Peut-on modifier sa flore intestinale pour maigrir ? La capacité du microbiote intestinal à être modulé et son lien avec le surpoids ouvre de nouvelles opportunités de traitement. Une des options les plus prometteuses vise à modifier sa composition. En effet, la présence ou l’absence de certaines bactéries dans le microbiote intestinal aurait un rôle significatif dans la prise de poids.

Les probiotiques, des micro-organismes vivants qui, administrés en quantité adéquates, confèrent un effet bénéfique à l’hôte, offrent des possibilités de traitement. Les espèces de Bifidobacterium et Lactobacillus sont parmi les plus communément utilisées dans les probiotiques et auraient des effets anti-obésité. Akkermansia muciniphila produirait également des actions bénéfiques en inversant les effets métaboliques de l’obésité. Toutefois, la plupart des études testant ces probiotiques ont été menées sur des rongeurs ; il est donc impossible à l’heure actuelle de conclure sur l’efficacité d’une bactérie particulière pour prévenir ou traiter l’obésité chez l’Homme.

Les prébiotiques quant à eux, sont des composés non-digestibles qui, après leur métabolisme par les micro-organismes intestinaux, modulent la composition du microbiote, son activité ou les deux, ce qui génère des effets positifs sur l’hôte.

Un régime riche en fibres, et donc riche en prébiotiques naturellement présents dans l’alimentation, augmente l’abondance de bactéries bénéfiques comme certaines espèces de Bifidobacterium et Lactobacillus. Il vaut mieux donc plutôt voir le microbiote comme un allié contre l’obésité.

Conclusion :

Il est difficile de déterminer si le microbiote est la cause de l’obésité car de nombreux paramètres, environnementaux et génétiques, interviennent dans le développement de cette maladie. Un déséquilibre du microbiote ainsi que des changements d’abondance de certaines espèces ont été observés chez les personnes obèses comparées aux personnes saines. L’obésité et le surpoids sont donc associés à une signature microbienne altérée. Toutefois, les mécanismes biologiques de régulation de la prise de poids, de l’appétit et de la satiété sont complexes et il paraît difficile d’identifier une bactérie qui guérira l’obésité.

A l’heure actuelle, il est préférable de se concentrer sur des moyens de prévention tels que la pratique d’une activité physique régulière, une alimentation équilibrée et la surveillance de l’équilibre de son microbiote intestinal. La présence de fibres variées dans l’alimentation permet non seulement d’augmenter la richesse du microbiote intestinal, mais aussi d’augmenter la sensation de satiété, d’améliorer la production d’acides gras à chaîne courte et de réguler l’absorption des graisses. Il est donc recommandé de manger des fruits, légumes et légumineuses en quantité suffisante (au moins cinq portions par jour) pour lutter au mieux contre le surpoids. La pratique d’une activité physique régulière permet de dépenser des calories et favorise également la diversité du microbiote. Enfin, un déséquilibre de la flore intestinale, éventuellement lié au surpoids, peut être révélé par une analyse du microbiote.

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