Les troubles du sommeil
L’importance du sommeil pour la santé n’est plus à prouver. Le sommeil est primordial pour la réalisation de diverses fonctions biologiques. Toutefois, le sommeil est aujourd’hui très souvent relégué au second plan et non plus considéré comme un besoin vital indispensable au maintien d’une bonne santé générale. En 2006, un français sur trois souffrait de troubles du sommeil et aujourd’hui ce chiffre ne cesse d’augmenter. Seule une minorité de ces troubles est prise en charge. En plus de la fatigue qu’ils apportent, ils entraînent de nombreux désordres physiques et psychiques. Ils contribuent également au développement de certaines pathologies comme l’obésité.
Qu’est-ce qu’un trouble du sommeil ?
Les troubles du sommeil résultent d’un dysfonctionnement des cycles de sommeil et se traduisent globalement par une perturbation de la durée et de la qualité du sommeil. Il en existe plusieurs (l’insomnie, l’hypersomnie, l’apnée obstructive du sommeil, les parasomnies etc), chaque trouble ayant ses spécificités en termes de symptômes.
Quelles sont les causes des troubles du sommeil ?
Les causes de ces troubles du sommeil sont diverses. Certains peuvent être liés à l’anxiété ou la dépression. La prise de substances comme l’alcool, le café ou les médicaments peut également compliquer l’endormissement, tout comme le travail en horaires décalés. Enfin, diverses maladies peuvent favoriser les troubles du sommeil.
Quels sont les troubles du sommeil ?
L’insomnie est un des troubles du sommeil les plus récurrents. Selon une étude de l’INPES en 2010, 20% de femmes et 12% d’hommes souffraient d’insomnies parmi la population française. L’insomnie se caractérise par un manque ou une mauvaise qualité de sommeil. On dénombre deux types d’insomnies : transitoire et chronique. La transitoire survient avec des causes réversibles telles que le stress ou l’environnement, tandis que la chronique est plus souvent liée à des pathologies (douloureuses ou inflammatoires notamment), des troubles psychologiques (anxiété, dépression etc) et des problèmes de sommeil plus importants. Selon le degré de sévérité, l’insomnie peut avoir des conséquences à court et long terme. A court terme, elle induit de la fatigue et de la somnolence et à plus long terme, elle peut favoriser certaines pathologies et être source d’accident et de difficulté dans la vie professionnelle.
L’hypersomnie se caractérise par un besoin excessif de sommeil et se traduit par un allongement de la nuit de sommeil, des endormissements journaliers et un épuisement chronique.
L’apnée obstructive du sommeil est une pathologie respiratoire du sommeil qui touche 10% des plus de 65 ans et 5% de la population générale. Elle se manifeste par des asphyxies répétées à cause d’obstructions partielles ou complètes d’au moins 10 secondes des voies aériennes supérieures.
Les parasomnies, quant à elles, sont des troubles du sommeil qui sont régulièrement observés chez les enfants. Elles ne deviennent pathologiques qu’avec la récurrence. Les parasomnies peuvent survenir durant le sommeil lent profond (le somnambulisme, les terreurs nocturnes et les éveils confusionnels) et le sommeil paradoxal (les cauchemars, les troubles du comportement paradoxal, les paralysies du sommeil).
Le somnambulisme est relativement fréquent chez les enfants. Le somnambule présente une activité motrice alors qu’il est endormi.
Les terreurs nocturnes font surface après l’endormissement et se caractérisent par une grosse angoisse et pour laquelle l’enfant n’a aucun souvenir au réveil sauf s’il est réveillé durant cette dernière.
Les éveils confusionnels surviennent chez les enfants et adultes et se manifestent sous la forme d’un comportement désorienté alors que la personne est bel et bien éveillée.
Les cauchemars sont des troubles du sommeil de fin de nuit. Ils sont très fréquents chez les enfants. Ils surviennent le plus souvent à la suite d’événements traumatisants. La personne se réveille au petit matin et se souvient de son cauchemar.
Les troubles du comportement surviennent le plus souvent chez des hommes de plus de 50 ans. Ces derniers présentent au cours du sommeil paradoxal dans leur sommeil des comportements agressifs.
Enfin, la paralysie du sommeil est un trouble survenant au cours du sommeil paradoxal. Le sujet a l’impression d’être réveillé et essaye de sortir de son sommeil mais n’arrive pas à bouger.