Le microbiote peut-il aider à gérer le stress et l’anxiété ?

Le microbiote peut-il aider à gérer le stress et l’anxiété ?

Le microbiote peut-il aider à gérer son stress et son anxiété ?

Dans cet article vous allez découvrir ce qu’est le stress, ce qu’il produit sur votre corps et comment le gérer au mieux. Nahibu, en tant que spécialiste du microbiote intestinal, a décidé d’intégrer à son analyse du microbiote un module sur la participation des bactéries intestinales à la résistance au stress et à l’anxiété. Vous allez donc découvrir comment des bactéries se trouvant dans votre intestin peuvent réguler votre cerveau !

La flore intestinale joue un rôle sur le stress et l'anxiété.

Qu’est-ce que le stress ?

De nos jours, rares sont les personnes qui peuvent clamer qu’elles ne sont pas stressées. Nos sociétés actuelles imposent souvent un idéal de réussite sociale, professionnelle et familiale qui peut causer beaucoup de pression. Jongler entre ses différentes activités, sa vie professionnelle et trouver du temps pour soi peut s’avérer difficile. Beaucoup de personnes se disent « stressées ». Qu’est-ce que cela veut dire exactement ?

Le stress est un phénomène complexe qui provoque des réponses émotionnelles, biologiques ou physiques. La réponse au stress est différente pour chaque personne selon la génétique, l’environnement et l’alimentation.

Le stress serait ainsi composé d’un élément déclencheur (le stresseur), d’une réaction compensatoire et de l’établissement d’un nouvel équilibre.

Il existe le stress aigu, qui ne dure pas, et le stress chronique, qui s’étend sur la durée et qui peut être délétère.

L’anxiété, quant à elle, est la tendance à anticiper ou ressasser les difficultés, et donc à les amplifier. Elle est ainsi génératrice de stress.

L’angoisse représente une expérience psychologique ponctuelle mais intense, faite d’un sentiment de perte de contrôle et d’imminence d’un danger grave. L’angoisse se manifeste par plusieurs symptômes dont un sentiment d’oppression, une gêne respiratoire et une accélération cardiaque. Elle est liée à l’anxiété, qui est un état plus chronique et moins déstabilisant. L’angoisse et l’anxiété sont deux conditions qui causent du stress.

 

Quels sont les facteurs déclenchants et les symptômes du stress ?

Les facteurs responsables du stress, ou stresseurs, peuvent être internes ou externes, réels ou imaginaires, comme une personne désagréable dans son entourage, une maladie ou encore une panne de voiture. Les stresseurs déclenchent une réponse physiologique « mode de crise » dans le corps ayant pour but de s’adapter et de retrouver un équilibre.

Les symptômes du stress peuvent être très divers et comprennent de la fatigue, des troubles du sommeil, une perte d’appétit ou une surconsommation alimentaire, des manifestations cutanées comme de l’eczéma, une irritabilité, une baisse de la libido, des palpitations cardiaques ou encore des tensions musculaires.

Les symptômes d’une crise d’angoisse, qui est une forme courte et très intense d’anxiété sont des palpitations cardiaques, des sueurs, des douleurs thoraciques, des tremblements, une sensation d’étouffement, des vertiges, des nausées et maux de ventre. Ils sont accompagnés de symptômes psychologiques comme la sensation de devenir fou ou de mort imminente. Ces symptômes sont très impressionnants et nourrissent eux-mêmes la crise de panique ou d’angoisse.

L’anxiété est un état d’angoisse d’une intensité moindre et durable. On peut retrouver quelques symptômes de la crise d’angoisse mais d’une intensité moindre comme des nausées ou maux de ventre et des palpitations.

 

Quelle est l’importance du stress ?

Le nombre de personnes touchées par le stress et l’anxiété ne cesse de croître, principalement dû à nos modes de vie et modèles sociaux-économiques. De plus, la crise sanitaire déclenchée par l’émergence du virus SARS-CoV-2 fin 2019 a participé à une hausse de ces troubles dans le monde entier. Il a en effet modifié nos habitudes, conduit à l’isolement d’une grande partie de la population, remis en cause de nombreuses certitudes et augmenté les taux de mortalité dans de nombreux pays.

La prévalence des troubles anxieux était estimée à 21,6% en 2010. Les femmes, les jeunes et les personnes à faible revenu étaient les personnes les plus à risque. Les épisodes dépressifs, l’abus d’alcool et la dépendance à la drogue sont souvent associés aux troubles anxieux.

Le stress, lui, est ressenti par 22% des travailleurs européens d’après une étude de 2012.

La crise sanitaire du Covid-19 a causé une hausse dramatique des niveaux de stress et d’anxiété : la prévalence du stress est actuellement estimée à 29,6% et celle de l’anxiété est de 31,9%. 

Le microbiote intestinal joue un rôle sur la gestion du stress et l'anxiété.

Que se passe-t-il dans le corps sous les effets du stress ?

La réponse au stress représente les changements qui se mettent en place dans le corps tels que des altérations du comportement ou la sécrétion d’hormones spécifiques. Le stress a des effets négatifs s’il est sévère ou qu’il perdure, c’est-à-dire qu’il devient chronique.

Le stress aigu survient quand le corps est soumis à une menace comme un accident, une maladie, ou une situation psychologique éprouvante qui ne s’étend pas sur la durée. Des réactions sont alors mises en place pour pouvoir soit combattre, soit fuir (« fight or flight »). Ceci est un héritage de nos ancêtres il y a des millions d’années. Face à un animal dangereux tel un lion, la menace était perçue par l’organisme qui s’adaptait pour augmenter les chances de survie : fuir l’animal ou le combattre. De nos jours, il est rare de croiser un animal sauvage, mais ce mécanisme de réponse à une menace est encore présent. Ainsi, les changements physiologiques associés à la réponse au stress sont :

  • La mobilisation d’énergie pour permettre de maintenir les fonctions cérébrales et musculaires
  • La concentration de l’attention sur la menace perçue
  • La hausse de l’utilisation du glucose
  • L’augmentation du débit sanguin et de la respiration, redistribution du flux sanguin, augmentation de la fourniture d’énergie aux muscles et au cerveau
  • Modulation de l’immunité
  • Inhibition de la physiologie reproductive et du comportement sexuel
  • Baisse de la faim et de la prise de nourriture

Le cerveau qui perçoit la menace signale aux glandes surrénales (situées au-dessus des reins) de fournir de l’adrénaline en quantité suffisante. Celle-ci permet d’augmenter l’afflux de sang et d’oxygène pour permettre aux muscles d’entrer en action de manière optimale et d’augmenter la vigilance du cerveau.

Si le stress aigu perdure, du cortisol, également appelé « hormone du stress », est alors produit par les glandes surrénales pour augmenter le taux de glucose dans le sang qui fournit de l’énergie au cerveau et aux muscles.

Lors d’un stress chronique, le cortisol est produit de manière continue. Ceci peut avoir des effets négatifs sur le corps car cet état entraine une fatigue excessive, une moins bonne immunité, un sommeil perturbé, des problèmes métaboliques et des changements alimentaires qui peuvent causer une perte ou une prise de poids. Le stress chronique épuise ainsi les réserves en énergie et modifie la production de neurotransmetteurs. Les neurotransmetteurs sont des molécules qui envoient des signaux aux neurones comme la sérotonine, qui régule de nombreux processus mentaux et comportementaux, et la mélatonine (surnommée « hormone du sommeil »).

 

Quelle est la différence entre le stress, l’anxiété, l’angoisse et la peur ?

La peur, l’anxiété, et l’angoisse ou panique sont des manifestations psychologiques différentes mais liées. La peur peut causer de l’anxiété, l’angoisse est une forme très intense d’anxiété et cette dernière peut causer du stress.

La peur est une répulsion disproportionnée face à quelque chose qui se caractérise notamment par une tension, des tremblements, ou des sueurs.

L’anxiété est une propension à anticiper ou ressasser des choses négatives, ce qui peut générer du stress.

La crise d’angoisse ou crise de panique est une expérience intense étroitement liée à l’anxiété avec des manifestations très impressionnantes comme une sensation de perdre le contrôle.

 

Existe-t-il un traitement contre le stress ?

Il n’existe pas de traitement miracle pour lutter contre le stress et l’anxiété, mais certaines techniques de sophrologie ou de méditation peuvent aider à accepter les émotions et gérer la façon dont on y réagit.

Découvrez comment la méditation peut vous aider à faire retomber la pression. 

La pratique du sport ainsi qu’une alimentation équilibrée peuvent également participer à soutenir votre organisme. Une étude a également montré que l’écoute d’une musique relaxante permettait de faire redescendre les taux de cortisol salivaire plus rapidement après un stress aigu.

 

Comment l’intestin et le microbiote régulent-ils notre stress ?

Au sein du système nerveux entérique, on trouve une à plusieurs centaines de milliers de neurones qui participent à l’axe intestin-cerveau. Cet axe de communication permet un dialogue permanent et bidirectionnel entre les deux organes. Une des manifestations les plus concrètes de l’existence de l’axe intestin-cerveau est l’altération du transit (diarrhée ou constipation) provoquée par un évènement stressant comme une prise de parole en public ou un examen.

L’axe intestin-cerveau est régulé par le microbiote intestinal, l’ensemble des micro-organismes vivant dans la partie basse de notre tube digestif. Certains microbes tels que les bactéries intestinales produisent des signaux qui modulent les messages envoyés au cerveau, les neurotransmetteurs. La sérotonine par exemple, aussi appelée « hormone du bonheur » est produite en grande partie par le microbiote intestinal. Outre notre humeur et notre comportement, elle régule également la barrière intestinale. Sa production à partir de l’acide aminé tryptophane est altérée en cas de stress soutenu.

Enfin, le stress peut également endommager la barrière intestinale qui protège notre organisme du passage de résidus bactériens ou alimentaires dans nos cellules. Si cette barrière est altérée, une inflammation à bas bruit peut se mettre en place dans l’intestin.

Tout ceci tend à démontrer qu’il existe un lien important entre microbiote, barrière intestinale et stress et anxiété.

Le microbiote joue un rôle sur le stress et l'anxiété.

Comment mesurer l’impact de son microbiote intestinal sur le stress et anxiété ?

Des études ont démontré que le microbiote intestinal régule la réponse au stress et les niveaux d’anxiété. Des premières observations ont également conclu que la prise de certaines probiotiques constitués de Lactobacillus et Bifidobacteria permettait de réduire le stress et l’anxiété. Toutefois, beaucoup d’allégations sur l’effet des probiotiques sur notre mental manquent encore de preuves cliniques.

Comment savoir si votre microbiote peut potentiellement vous aider à résister au stress et à l’anxiété ? Faites le test et découvrez-le dans vos résultats Nahibu !

Quels aliments favoriser pour lutter contre le stress et l’anxiété ?

Que manger pour gérer son stress ? On peut augmenter la concentration de sérotonine grâce à un régime riche en sucres complexes (céréales complètes et produits végétaux) et pauvre en protéines. Le tryptophane, à partir duquel la sérotonine est formée, se trouve dans les céréales complètes, mais aussi le chocolat.

Les omega-3 sont des graisses bénéfiques pour le cerveau et associées à un risque de dépression réduit. On les trouve dans les poissons gras, les oléagineux comme les noix, noisettes, amandes ou noix de cajou, et les huiles de colza, de lin et de noix. N’hésitez pas à remplacer la viande par du poisson et à favoriser les bonnes huiles pour assaisonner vos salades.

Les produits végétaux comme les fruits, légumes et légumineuses contiennent des vitamines qui permettent un bon fonctionnement de l’organisme et participent à une bonne résistance au stress.

Le stress causerait une diminution du taux de magnésium qui lui-même, aggraverait ses effets. Une alimentation riche en magnésium pourrait donc permettre de lutter contre le stress et l’anxiété. N’hésitez donc pas à consommer du chocolat noir pur beurre de cacao en quantité raisonnable, des oléagineux, mais aussi des fruits de mer pour optimiser vos apports en magnésium. Vous pouvez découvrir plus d’aliments pour améliorer votre résistance au stress et à l’anxiété grâce à l’algorithme de nutrition personnalisée Shido.

 

Comment gérer son stress ?

Une bonne hygiène de vie (heures de coucher régulières, peu ou pas d’alcool et une activité physique quotidienne) ainsi qu’une alimentation équilibrée peuvent participer à réduire les niveaux de stress et d’anxiété. De plus, certains aliments seront vos meilleurs alliés comme les produits végétaux, les poissons gras (saumon, hareng, thon, maquereau…), les oléagineux et le chocolat noir. Pourquoi ne pas remplacer les produits sucrés comme les biscuits ou autres crèmes dessert par une poignée d’amande ou de noix et un carré de chocolat noir ?

Face aux émotions difficiles, pourquoi ne pas essayer la méditation de pleine conscience ou des techniques de sophrologie, très efficaces pour faire redescendre la pression ? Elles vous apprendront également à ne pas combattre mais à accepter le stress pour mieux le gérer. Octroyez-vous du temps pour vous et profitez du moment présent, seul ou avec vos proches. N’ayez pas honte de discuter de votre stress et de votre anxiété avec votre entourage et faites-vous suivre par un professionnel si nécessaire.

Enfin, testez votre microbiote intestinal avec Nahibu pour découvrir la participation potentielle de votre flore intestinale à la gestion du stress et de l’anxiété, et découvrez des conseils alimentaires personnalisés pour l’améliorer ! 

Sources : 

Prevalence, characteristics and comorbidities of anxiety disorders in France: Results from the ‘‘Mental Health in General Population’’ Survey (MHGP). E. Leray, A. Camara, D. Drapier, F. Riou, N. Bougeant, A. Pelissolo, K.R. Lloyd, V. Bellamy, J.L. Roelandt, B. Millet. European Psychiatry, 2011.

https://osha.europa.eu/en/publications/management-occupational-safety-and-health-analysis-findings-european-survey-enterprises/view

Prevalence of stress, anxiety, depression among the general population during the COVID-19 pandemic: a systematic review and meta-analysis. Nader Salari, Amin Hosseinian-Far, Rostam Jalali, Aliakbar Vaisi-Raygani, Shna Rasoulpoor, Masoud Mohammadi, Shabnam Rasoulpoor and Behnam Khaledi-Paveh. Globalization and Health, 2020.

Effects of relaxing music on salivary cortisol level after psychological stress. Stéphanie Khalfa, Simone Dalla Bella, Mathieur Roy, Isabelle Peretz, Sonia J. Lupien. Ann. New York Academy of Sciences, 2003.

Breaking down the barriers: the gut microbiome, intestinal permeability and stress-related psychiatric disorders. John R. Kelly, Paul J. Kennedy, John F. Cryan, Timothy G. Dinan, Gerard Clarke, and Niall P. Hyland. Frontiers in Cellular Neuroscience, 2015.

Gut/brain axis and the microbiota. Emeran A. Mayer, Kirsten Tillisch, and Arpana Gupta. The Journal of Clinical Investigation, 2015.

Nutrient and Stress Management, Karuna Singh. The Journal of Nutrition and Food Sciences, 2016.

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La méditation comme solution pour réduire son stress et son anxiété ?

La méditation comme solution pour réduire son stress et son anxiété ?

La méditation comme solution pour réduire son stress et son anxiété ?

Notre mode de vie actuel nous expose tous au stress : on entend de plus en plus parler de charge mentale ou de burn-out. Jongler entre vie personnelle et vie professionnelle peut être un grand défi ! Un travail stressant avec de nombreuses réunions et responsabilités, une famille à gérer, la pratique du sport ou d’autres activités : comment faire pour être sur tous les fronts ? De plus, nous sommes constamment connectés : emails, téléphone, réseaux sociaux, chaînes d’informations en continu…  tous ces canaux nous envoient constamment des notifications. Dans ce contexte, comment trouver du temps pour « se poser » et profiter du moment présent ?

Comment gérer son stress ? 

Une étude publiée par Santé Publique France a révélé que la prévalence de l’anxiété en France était de 13,5% en 2017. Une étude précédente avait montré que les troubles de l’humeur (épisodes dépressifs, dysthymie, épisodes maniaques) concernaient environ 11 % des hommes et 16 % des femmes, et l’ensemble des troubles anxieux (anxiété généralisée, agoraphobie, phobie sociale, troubles panique et stress post-traumatique) concernaient 17 % des hommes et 25 % des femmes.

Récemment, le contexte sanitaire a fait grandir le sentiment d’angoisse dans le monde entier. La prévalence de l’anxiété est en effet passée à 26,7% lors de la première vague du Covid-19, soit un taux deux fois supérieur au taux de 2017. Il est urgent de trouver des solutions pour réduire ces chiffres qui donnent le vertige.

Alors, comment diminuer son stress et son anxiété ? La méditation serait-elle une solution à ces troubles ? Le nombre de retraites ou stages de quelques jours consacrés à la méditation a explosé ces dernières années, correspondant à une demande croissante.

Elle est également de plus en plus recommandée par le corps médical et démocratisée par les nombreux livres publiés à son sujet et les applications variées permettant de pratiquer avec l’aide de son téléphone portable.

Quelles sont les origines de la méditation ?

Personne ne sait réellement quand la méditation est née. Elle trouverait ses origines dans les sociétés asiatiques qui en ont structuré la pratique. Elle se serait développée dans les traditions Hindou puis dans la religion Bouddhiste en Inde, ainsi qu’en Chine Taoïste, plusieurs millénaires avant J.C. On trouve également des références à la pratique de la méditation dans d’autres cultures et dans des religions diverses comme le Judaïsme, l’Islam et le Christianisme.

En Occident, c’est tout d’abord la traduction de textes philosophiques provenant d’Orient qui a fait émerger le concept de méditation aux XVIIIème siècle. Elle n’était alors qu’un sujet de discussion pour les intellectuels tels que Voltaire et Schopenhauer.

Elle est restée relativement inconnue et très peu pratiquée jusqu’au XXème siècle où elle s’est démocratisée. En prenant ses distances avec la religion, la méditation s’est adaptée au mode de vie occidental. Dans les années 60 et 70, la méditation transcendantale a été pratiquée par de nombreuses célébrités dont les Beatles. Toutefois, elle restait principalement assimilée à la culture hippie et n’était pas répandue dans tous les milieux.

Dans les années 1990, des programmes de traitement de l’anxiété et de la dépression ont été développés autour de la méditation. Une approche psychologique combinant la méditation et la thérapie comportementale et cognitive a montré des effets probants sur ces troubles.

De nos jours, la méditation est une activité de relaxation relativement commune. Ce n’est pas surprenant quand on sait que sa pratique est associée à de nombreux effets positifs sur la santé mentale et physique.

bol méditation Nahibu

Quels en sont les différents types ?

De nombreuses formes de méditation existent à travers le monde. Selon l’endroit du globe, la religion, le mode de vie ou les préférences personnelles, la méditation peut être différente et adaptée à chaque pratiquant.

Méditation de pleine conscience

La plus répandue dans nos sociétés occidentales et le milieu médical est la pleine conscience, aussi appelée « mindfulness », qui consiste à se recentrer sur le présent. Dans le monde actuel, difficile de ne pas se projeter dans le futur, de ne pas anticiper ce qu’il pourrait se passer, ou à l’inverse de ne pas ruminer des souvenirs ou des regrets… La pleine conscience offre une possibilité de se connecter au moment présent, en oubliant le passé et le futur. Elle permet d’observer ce qu’il se passe en nous mais également autour de nous, sans y réagir, en l’acceptant simplement. Elle permet également de prendre conscience de certains schémas mentaux qui pourraient être néfastes, comme la tendance à ressasser ses échecs par exemple.

Méditation d’attention focalisée

Il existe également la méditation d’attention focalisée durant laquelle l’attention est concentrée sur un objet, une partie du corps, un mantra etc. Si l’esprit s’égare et des pensées surviennent, le but est de se recentrer sur l’objet de la méditation ; celui-ci sert alors d’ancrage à l’attention.

Il existe de nombreuses variantes de ces types de méditation et elles peuvent également se combiner. D’autres pratiques existent, bien sûr, mais elles sont moins répandues en Europe.

A quoi sert la méditation ?

La méditation, dans sa dimension spirituelle et traditionnelle permet d’accéder à un nouvel état de conscience, de s’éveiller. En Europe et aux Etats-Unis, la méditation s’est en grande partie affranchie de sa dimension spirituelle et les objectifs sont plutôt de réguler ses émotions, notamment le stress, de gagner confiance en soi ou de traverser une situation difficile. La pratique de la méditation s’est adaptée aux besoins des sociétés occidentales. Elle peut s’intégrer à une démarche visant un mieux-être et une atteinte du bonheur.

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La méditation réduit le stress, l’anxiété et la dépression

Une méta-analyse de 45 études publiée en 2017 dans le Journal of Psychiatric Research a montré que les différentes formes de méditations étudiées réduisaient les marqueurs de stress (le cortisol, la CRP ou protéine C réactive, la pression sanguine, le rythme cardiaque, les taux de triglycérides et le TNF-alpha – un facteur pro-inflammatoire). L’effet sur la régulation du stress est donc bien réel.

Une étude menée au Royaume-Uni sur 238 salariés a mesuré les effets d’un programme de méditation de pleine conscience sur smartphone sur le stress lié au travail durant une période de huit semaines. Les participants ont noté leurs niveaux de bien-être et de détresse. Le programme de méditation proposait des séances de 10 à 20 minutes. Les résultats ont prouvé qu’écouter ces méditations plusieurs fois par semaine pendant deux mois améliorait le bien-être général, l’anxiété et le syndrome dépressif. Plus la méditation était écoutée souvent, plus les effets étaient importants. De plus, ces effets ont persisté même après l’arrêt de l’intervention.

Y-a-t-il un lien entre la méditation et notre intestin ?

L’intestin héberge de nombreux neurones qui forment le système nerveux entérique. Ce système nerveux régule les fonctions du tractus digestif. Le microbiote intestinal, composé des milliards de micro-organismes (bactéries, virus, champignons, levures etc.) qui peuplent notre intestin, produit des neurotransmetteurs lors de la fermentation de certains aliments. Les neurotransmetteurs sont des molécules qui transmettent des messages d’un neurone à l’autre. L’axe intestin-cerveau, aussi appelé axe intestin-microbiote-cerveau permet un dialogue constant entre ces deux, voire trois, organes. Sous l’effet du stress, qui n’a pas vu son transit s’accélérer, ou au contraire, se ralentir ? C’est la preuve que le cerveau et l’intestin échangent bien des informations !

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L’existence de l’axe intestin-cerveau supposerait que la méditation, qui permet de réduire les sensations d’anxiété et de stress, pourrait influencer notre microbiote intestinal. Une étude publiée en décembre 2020 sur des sujets âgés présentant un déclin cognitif léger tend à confirmer cette hypothèse. Les personnes ont suivi un programme de pleine conscience pendant une période allant jusqu’à 9 mois. Les résultats ont montré que la pratique de la pleine conscience permettait d’améliorer leurs fonctions cognitives et qu’elle était également associée à un changement dans leur microbiote. La méditation aurait donc de nombreuses vertus et agirait globalement sur l’organisme. Elle régulerait non seulement les marqueurs de stress comme le cortisol mais aussi la composition du microbiote intestinal !

Comment méditer chez soi ? Les conseils pour débuter :

Où pratiquer ?

La méditation est de plus en plus accessible grâce à la publication de nombreux livres sur le sujet mais également d’applications pour mobiles et de gadgets permettant de la pratiquer facilement à tout moment.

Grâce aux applications mobiles, on peut pratiquer partout, même de manière très discrète avec ses écouteurs : chez soi, dans les transports en commun, dans la file d’attente au supermarché, au bureau lors de la pause déjeuner…

Si vous n’avez pas d’application, vous pouvez aussi pratiquer la pleine conscience en vous asseyant, en détendant votre corps et en vous concentrant sur votre respiration et sur les zones de contact de votre corps avec la chaise, le sol ou le lit. Si vous trouvez ça plus simple, concentrez-vous sur un objet.

Quand méditer ?

Il n’y a pas de bon ou de mauvais moment : méditation du matin ou du soir, c’est à vous de trouver le moment qui vous convient le mieux. L’idéal est de trouver un créneau pendant lequel vous pourrez méditer régulièrement.

Vous ne vous sentez pas stressé ? Vous pouvez quand même pratiquer, c’est même recommandé car votre corps et votre esprit seront entraînés lors d’un moment « calme » et la méditation pourra être encore plus efficace quand vous vous sentirez submergé. La pratique peut durer de 5 minutes à 30 minutes, voire plus si vous en avez le temps ; le tout est de pouvoir glisser une séance dans son emploi du temps. Le matin, elle peut vous aider à bien démarrer votre journée, le midi à faire une pause au milieu de l’agitation de votre journée, et le soir, à réguler votre sommeil et à mieux dormir.

Et si je n’y arrive pas ?

Une des clés de la méditation est d’observer et d’accepter les pensées, les sentiments, les sensations sans réagir. Il faut accueillir ce qui se passe en nous et autour de nous, sans juger. Il n’y a pas de mauvaise séance de méditation, chaque séance apporte quelque chose. Si vous sentez que votre esprit n’arrive pas à s’arrêter de penser, que vous n’arrivez pas à vous concentrez sur le moment présent, il suffit de l’observer et l’accepter.

Il ne faut pas se fixer d’objectif et se culpabiliser si on ne les atteint pas ; la pratique en elle-même suffit. Et si vous n’avez pas eu le temps de pratiquer, ou pas eu l’envie, ce n’est pas grave, ce n’est que partie remise !

Prêt à équilibrer ses chakras et à atteindre le bonheur ?

La méditation a enfin trouvé sa place en Occident, grâce aux nombreuses applications mobiles et livres qui l’ont rendue accessible à tous. Dans le domaine médical, elle est souvent utilisée en complément de thérapies et traitements pour la prise en charge de nombreux troubles tels que les attaques de panique, l’anxiété, la dépression, les troubles du sommeil, mais également les douleurs chroniques et les acouphènes.

Il est très rare dans nos vies mouvementées de pouvoir s’arrêter et observer, sans rien faire. La méditation, sous toutes ses formes, a de nombreuses vertus. La première d’entre elles ne serait-elle pas le fait de nous apprendre à profiter du moment présent ?

Sources :

https://positivepsychology.com/history-of-meditation/

https://www.santepubliquefrance.fr/docs/la-sante-mentale-des-francais-face-au-covid-19-prevalences-evolutions-et-determinants-de-l-anxiete-au-cours-des-deux-premieres-semaines-de-confi

Mindfulness mediates the physiological markers of stress: Systematic review and meta-analysis. Pascoe MC, Thompson DR, Jenkins ZM et Ski C. Journal of Psychiatric Research, 2017.

Mindfulness on-the-go: Effects of a mindfulness meditation app on work stress and well-being.

Sophie Bostock, Alexandra D. Crosswell, Aric A. Pratherb et Andrew Steptoe. J Occup Health Psychol., 2019.

Mental awareness improved mild cognitive impairment and modulated gut microbiome. Wei Wei Thwe Khine, Miao Lian Voong, Ted Kheng Siang Ng, Lei Feng, Grishma Avinash Rane, Alan Prem Kumar, Ee Heok Kua, Ratha Mahendran, Rathi Mahendran et Yuan-Kun Lee. Aging, 2020.

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